HORIZONS

2016 – présent

PRÉSENTATION

On m’a parfois demandé pourquoi je photographiais des horizons sans rien, vides de tout… Au cours d’une de mes lectures, le héros s’était retrouvé acculé au sommet d’une immense falaise et, voulant à tout prix échapper à ses poursuivants, décida de sauter dans le vide vers une mort certaine. Mon esprit a passé des heures à imaginer ce que les sens retiendraient de cette chute vers l’au-delà, corps disparaissant dans les vagues, se perdant dans l’océan infini, emmenant avec lui une dernière vision de lumière et de couleurs.

C’est ainsi que le projet Horizons a pris corps. C’est mon premier projet en couleur, projet qui avance petit à petit, au gré des falaises que je gravis.

CONCEPT

Je cherche des falaises, hautes, escarpées, souvent isolées. La falaise idéale devrait surplomber l’eau, car je ne veux pas de premier plan. La lumière est essentielle : elle détermine le type de pause qui peut parfois atteindre plus qu’une heure. Une heure de pause en fin de journée implique souvent de revenir avec une lampe frontale, la nuit étant venue. Les couchers de soleil, je les laisse à la multitude de photographes qui s’en délectent, souvent avec bonheur. Je préfère les lumières plus douces, les passages entre le visible et l’invisible, où les couleurs semblent se mélanger subtilement.

EXPÉRIENCE

Travailler sur le bord d’une falaise demande une concentration certaine. Le trépied est généralement à quelques centimètres du précipice et chuter dans les cailloux ou dans la mer serait fatal au matériel ou au photographe…

Je suis sujet au vertige, mais l’intense concentration fait que je n’ai pas le loisir d’y réfléchir. Parfois, lorsque le vent est violent, je m’assure avec une corde et un baudrier. Une deuxième corde retient l’appareil de photo et le trépied. Lors d’un voyage aux Lofoten en 2014, j’avais installé mon gros trépied pour une prise de vue, puis préparé mon appareil photo. En me retournant pour le fixer sur le trépied, je découvris qu’il avait disparu en contrebas, emporté par le vent sur la surface d’un lac gelé. J’ai été contraint à une petite manœuvre à plat ventre pour aller le récupérer, pas vraiment rassuré…  Depuis, j’utilise un vieux filet à provisions rempli de cailloux afin de stabiliser mon équipement.

CAMERA

Durant des années, j’ai utilisé ma chambre technique Ebony SU45. Avec la disparition des films que j’utilisais, je suis passé au digital sur la plateforme Phase One sur ALPA 12TC, 12STC. Je dois reconnaître que si je préférais la relation avec l’image que procurait ma chambre, le confort d’utilisation et la qualité des images que permet le Phase One sont tels que je ne pourrais envisager un retour en arrière.

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